… « I love you pumpkin !
– I love you hunny bunny !
– All right, everybody cool, this is a rubbery !
– Any of you fucking pricks move and I’ll execute every motherfucking last one of ya ! »
Et oui c’est ça l’amour gangsta, c’est se dire des mots doux, sortir un gun, et le pointer à la gueule de Samuel motherfucking L. goddamn Jackson.
Ce n’est plus vraiment le printemps, c’est presque l’été. C’est la période où les animaux copulent, où les abeilles pollinisent, où elles fécondent les arbrisseaux en fleurs, donc grossomodo elles copulent aussi. C’est ce moment merveilleux où les filles raccourcissent leurs corolles, jupes plus courtes, pour faire bronzer ces deux glorieuses tiges que dévorent du regard les garçons et les autres filles ! Il y a de l’amour ce mois-ci dans Le Barbu. Mais c’est Le Barbu, donc ça ne sera pas exactement, rose, délicat et soyeux, ce sera… piquant, noir, dru, sensuel… comme une belle barbe !
Au Barbu, on aime la violence et les gros mots. Alors amour + violence + gros mots, ça donne quoi ? Thug love, bitch ! Ce mois-ci, après une réunion de rédaction au bistrot, après moultes idées glorieuses, on s’est dit qu’on allait vous parler du thug love. Bon j’avoue moi j’étais pour la « coke et les putes », mais on m’a gentiment dit d’aller me faire mettre avec mes idées à la con ! Thug love quesaco ? En anglais thug ça veut dire, voyou, gangster, hooligan, brute… C’est à la fois lié à un statut social de gangster, mais aussi à un style de vie. Et le Thug love, eh bien c’est à la fois l’amour du thug, c’est-à-dire l’amour du gangster, que l’amour-gangster. Littérairement parlant, le thug peut désigner à la fois la personne qui pratique cet amour et la caractérisation de cet amour, qu’on définit comme étant thug.
Voyez les amants, roulant dans leur Ford Mustang, le soleil dans le dos, Bonnie and Clyde, peut-être, hurlant YOOOLLLLOOOOO ! Oui, YOLO, You Only Live Once, film de 1937 sur… Bonnie and Clyde. Les gangsters qui s’aiment ne sont pas qu’américains. Non, non, non ! On vous emmènera au Japon, parler de prostitution, d’amour, d’orgasme et d’émasculation ! (Ça sonne comme mon mémoire de l’an dernier tout ça…) On parlera d’érotisme. La pornographie consommatrice est morte, vive l’érotisme ! qui dévoile peu mais suggère beaucoup derrière un voile de volupté. On parlera domination, oui, encore! Parce qu’il n’y a pas que moi qui aime quand ça claque ! On vous emmènera dans les confins des bars parisiens et de leurs rencontres… disons… inattendues ! On sortira ensuite du bar pour aller au cinéma où pour être un gangsta, un vrai thug, c’est papa et pas Tupac qu’il faut tuer ! MC Œdipe est dans la place ! Puis en sortant du cinéma, nous prendrons, ensemble, les rues et les métros des villes où nous observerons, les agresseurs en bandes, dessinés, croire qu’être un gangster lover, c’est devoir arracher les affections qu’on est incapable de se faire offrir. Et puis, à côté des ces cons-là, il y a les gangsters en carton qui se la jouent thug mais qui au fond aiment les bisous, les petits mots doux et mangent de la brioche pour le goûter. Et enfin pour votre plus grand bonheur on vous dira ce qu’il arrivera dans votre vie de gangster, oui, c’est à toi que je parle ma petite barbiche de lecteur.
Tout cela et bien plus, dans le Barbu de ce mois-ci. On vous vend de l’amour, mais de l’amour gangster, les thug lovers sont dans la place, so bring it !!!
BonneMère